samedi 19 mai 2012

Ajoncs et genêts, l'or de nos contrées.

"N'ayez craintes père, je vous promets de frotter vigoureusement le fessier de messire Plantagenêt à l'aide d'ajoncs bien épineux."

Ces propos à l'authenticité plus que douteuse vous vous en douterez, auraient été tenus par Louis VIII s'en allant bouter l'anglois. Il s'adressait alors à son père Philippe II Auguste qui pour sa part se préparait à écrire l'histoire capétienne à Bouvines. Des propos historiques ... qui me sont d'un grand secours.

Car tel un touriste innocent en mal de ridicule, il y a peu encore je confondais genêts et ajoncs, incapable de faire la différence entre ces deux embellies dorées qui font ressortir nos verts paysages bretons. J'en étais peu fier et n'en faisais point grand-cas vous l'imaginez bien. Je ne saurais donc suffisamment remercier nos illustres souverains qui sauront à présent m'éviter l'opprobre locale en me rappelant, comme me le disait une sympathique connaissance récemment : "les ajoncs sont remplis d'épines protectrices ... les genêts en sont dépourvus".

Je peux donc à présent fièrement vous présenter ce cliché de la pointe de la Tour en Plouha qui au premier plan, met en exergue, de somptueux ... ajoncs !
Si, si j'ai vérifié, ils piquaient drôlement ceux-là !




Pour clore l'anecdote, suite à la victoire de la bataille de la Roche-aux-Moines en 1214 du prince Louis VIII sur Jean sans Terre, cinquième fils d'Henri II Plantagenêt, les troubadours se laissèrent aller à quelques couplets controversés et aussi historiquement attestés que la citation ci-en haut :

"Jean peu fier, tournant les talons
Astiqué fort à coups d’épines
Plantagenêt par les ajoncs
S'en fit frictionner la p..."

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